Édouard Philippe est dans le Finistère ce vendredi, pour un déplacement principalement rural. Après avoir rencontré des agriculteurs à Dinéault, le Premier ministre a participé à Plomodiern à une réunion du Grand débat où il a répondu à un flot de questions des élus et des acteurs économiques.
Pour cette visite, le chef du gouvernement est accompagné du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, député de la 6ème circonscription du Finistère. L'essentiel de la visite se déroule dans cette circonscription.
En début de matinée, il a participé à un échange avec des agriculteurs dans une ferme à Dinéault.
Puis le Premier ministre est arrivé vers 11h à Plomodiern, commune rurale de 2000 habitants près de Douarnenez, pour participer à un Grand débat avec une cinquantaine de commerçants, d'artisans, de chefs d’entreprises ainsi que d'élus du territoire.
Des questions tous azimuts
Lors de cette réunion, les questions ont fusé de toutes parts sur de nombreuses thématiques abordées par les élus et les chefs d'entreprises :- C'est le maire de Plomodiern, Claude Bellin, qui a ouvert le débat et a parlé de logement, de transports ou encore de dotations aux communes.
- Puis est arrivé une question sur la qualité exécrable du haut-débit, de l'internet et des réseaux téléphoniques dans le Centre-Finistère. Un constat partagé par le Premier ministre qui a émis le voeu que cet aspect soit une des priorités du pacte d’accessibilité en Bretagne (qu'il est venu signer vendredi 8 février à Rennes).
- Un maire a abordé la question du plan algues vertes qui a permis selon lui de réduire considérablement leur prolifération.
- Un autre s'est ému de la destruction massive des radars.
- La question de l'attractivité du tourisme a été abordée.
- Ainsi que la loi littorale trop contraignante, la problématique des "dents creuses".
- Mais la majeure partie des questions des chefs d'entreprises portaient sur l'emploi, l'accessibilité au travail, la difficulté de trouver une main d'oeuvre et l'attractivité économique. Certains ont fait des propositions de nouveaux contrats pour les demandeurs d'emploi.
Retrouvez ce Grand débat en vidéo :
Des réponses convenues à chaque question
À l'issue de toutes ces questions, le Premier ministre a tenu à répondre à chacun, répondant aux inquiétudes du monde rural, soulevant à chaque fois les efforts du gouvernement dans la thématique abordée mais aussi questionnant l'assemblée sur des problématiques qui devraient être posés.- Sur les radars endommagés, Edouard Philippe a tenu à rappeller qu'au-delà de l'effet néfaste pour la sécurité routière, ces dégradations avaient pour conséquences un manque à gagner énorme pour l'agence de financement des infrastructures qui utilise les recettes perçues par les amendes pour financer des infrastructures routières.
- Sur le chomage, le travail, l'accessibilité au travail et l'accès à la main d'oeuvre, le Premier ministre "ne croit pas qu’on peut vivre durablement dans un monde compétitif, avec trois millions de chômeurs et des entreprises qui n’arrivent pas à recruter". Il a évoqué la volonté de faire remonter le niveau de compétences des demandeurs d’emploi, l'occasion de parler de la réforme de l’apprentissage pour développer le système afin de faire sauter des verrous pour encourager à l'apprentissage, même vers de nouvelles branches économiques qui n'y font pas appel. Edouard Philippe a insister sur sa volonté d'augmenter le pouvoir d’achat des actifs. "Il faut qu’il y ait un avantage à retourner vers l’activité".
"Des contreparties pour ceux qui touchent des indemnités"
Lors de la réunion, le Premier ministre a posé la question à l'assemblée présente de savoir s'il ne fallait pas envisager de demander des contreparties à tous ceux qui se voient verser des indemnités telles que le RSA ou voire même les indemnités chomage, des contreparties sous forme d'activités d'intéret général. Une question qui n'a pas trouvé d'écho dans l'assistance. À la sortie de la réunion, Edouard Philippe n'a pas voulu développer cet argumentaire auprès des journalistes qui lui demandaient le type de contreparties auxquelles il pensait.
Visite du chantier de la RN 164
Edouard Philippe doit passer ensuite à la mairie de Saint-Hernin, dans l'intérieur des terres, où il devrait s'exprimer.Le déplacement s'achèvera dans l'après-midi par la visite à Landeleau du chantier de la mise en 2x2 voies de la RN 164, la route qui relie Rennes à Brest via l'intéreeur de la région.